Je ne compte que les heures heureuses
Auteurs   Fourier, Claire (Auteur)
Edition  J.-P. Rocher : Paris , impr. 2010
Fabrication  Impr. IMB : 14-Bayeux
Collation   1 vol. (348 p.)
Format   23 cm
ISBN   978-2-917411-36-0
Prix   20 EUR
Langue d'édition   français
Catégories   Romans et romans fantastiques
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Réservation
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Médiathèque 1291780099424 R FOUAdulte / Disponible
Résumé : Voici le livre d'une réfractaire, espèce en voie de disparition sinon déjà trépassée. Jules Vallès, l'écrivain et fondateur du Cri du peuple, avait ainsi défini les réfractaires : Ceux qui ont juré d'être libres ; qui, au lieu d'accepter la place que leur offrait le monde, ont voulu s'en faire une tout seuls, à coup d'audace et de talent. Aucune des qualités de la tribu ne manque à Claire Fourier : d'une sensibilité contenue, violente ou jubilatoire, elle sert avec autant d'audace que de talent le chant et la complainte des authentiques esprits libres. Mêlant saynètes, réflexions, aphorismes, observations, brefs dialogues, Je ne compte que les heures heureuses est soutenu par un style élégant, précis, sensuel. Ici, pas de faux-semblants, pas de fioritures. Tout ce qui fait, tout ce qui est la vie, court, rebondit sous une plume alerte : l'amant, l'étreinte, la conversation et la lettre d'amour, la maladie, la guerre, la politique, la psychanalyse, la musique, la peinture, la mort, Dieu' Claire Fourier est la s'ur d'Alice, la fille de Tchekhov. Ses pages, mues par un émerveillement perlé de nostalgie, jaillissent, forniquent avec le firmament , et elles sont, croyez-moi, chers lecteurs, un élixir de jouvence ! Jean Bothorel Sur le socle du tout petit canon de bronze installé en 1786 dans le jardin du Palais-Royal par le sieur Rousseau, horloger sous les arcades, on lit : Je ne compte que les heures heureuses. (Traduit de : Horas non numero nisi serenas.) C'est que le petit canon tirait son coup à midi pile les jours de ciel bleu, et seulement ceux-là, à cause d'une loupe orientée vers le méridien de Paris, qui enflammait la mèche sous les rayons du soleil au zénith. Les pendules parisiennes devaient se régler sur le coup de bonheur de ce curieux cadran solaire ; puis toutes celles de France de 1891 à 1911. La police n'ayant pas accès au jardin du Palais-Royal, un abbé et poète oublié, Jacques Delille, put écrire : 'Si l'on y dérègle les m'urs, au moins l'on y règle sa montre.' Le petit canon a été volé. Sa réplique ne tonne plus. ' Chacun voit désormais midi à sa porte. (Claire Fourier)